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Trip sac à dos de Fès au Maroc à Xères en Andalousie en début janvier 2008
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Trip sac à dos de Fès au Maroc à Xères en Andalousie en début janvier 2008
3 janvier 2008

De Meknès à Moulay Idriss...une journée pluvieuse.

Jeudi 3 Janvier : Finalement je resterai dans cette auberge encore la nuit prochaine car on y est bien. Malheureusement pour moi aujourd'hui il pleut, par intermittence, mais il pleut. Je patiente devant l'auberge pour prendre un bus mais il semble qu'il n'y en ai pas ce matin. Je demande à un policier qui me conseille de partir en grand taxi, un peu plus haut dans la rue.

Au début un gars me propose pour 100 dH de faire l'aller-retour avec deux heures de visite à Volubilis et 1h à Moulay Idriss. Je préfère prendre un taxi pour 10 dH à 6 personnes bien serrées, pour Moulay Idriss, pour une demi-heure de trajet.

Là-bas il fait bien gris. Je m'arrête dans un café boire un bon jus d'orange frais et un café le tout pour 7 dH (c'est la campagne, les tarifs sont plus bas qu'en ville) et demande le chemin pour rejoindre Volubilis en marchant. J'attaque de marcher sur une route que je pense être la bonne mais après quelques centaines de mètres arrive une vraie tempête. Je me pose sur un caillou sous un petit olivier qui me protège des précipitations pendant presque une demi-heure. L'averse finit par se calmer et je fais demi-tour sur le conseil d'un monsieur que j'ai croisé.

Il se remet à pleuvoir peu de temps après. Je remets mon turban un peu mieux et me mets à l'abri cette fois-ci sous un bel eucalyptus où un couple de jeunes espagnols andalous se sont aussi réfugiés. On commence à discuter un peu, difficilement pour moi car je n'arrête pas de mélanger l'itlien et le castillan. On arrive quand même à se comprendre. Ensuite un marocain passant par là engage la conversation en espagnol avec eux et en français avec moi. Il nous raconte qu'il est professeur de mathématiques depuis 36 ans.

Sur ce, Emilio, le garçon andalou, précise qu'il est lui professeur de musique. Quand ça se calme un peu je pars marcher avec eux dans les petites rues de Moulay Idriss. On s'arrête dans un café sur la place bordée d'arches aux tuiles vertes (couleur de l'Islam). On boit un thé à la menthe et on continue à discuter un peu tant bien que mal. Ils me proposent de me ramener sur Meknès car ils sont venus ici en voiture de location. Ils ont fait la traversée Tarifa - Tanger, puis Chefchaouen, Fès puis Meknès et iront par la suite sur Larache rencontrer des amis, puis Asilah et retournent en Espagne vers le 6 janvier.

Nous revenons donc dans leur Nissan sous la pluie. Arrivés à Meknès c'est un peu plus calme. Ils se garent après le pont qui passe au dessus de l'oued et je les raccompagne à mi-chemin de l'hôtel puis les salue en les remerciant bien, leur souhaitant une bonne fin de voyage.

Je descends au bar où je m'étais arrêté hier, je commande un thé et rédige le compte rendu de ma journée. Une dem-heure à peine plus tard je vois arriver le même type de tempête que nous avons eu à Moulay Idriss, avec un vent fort poussant la pluie. Là j'ai une petite pensée pour Tamara et Emilio qui voulaient aller visiter le musée Dar Jamaï après s'être changés, ils devront sûrement se changer une deuxième fois. Je grignote quelque chose de mon casse-croûte et je guette  ce qui se passe à l'extérieur espérant une embellie de la météo.

Les jeunes qu'il y avait s'en vont et il ne reste qu'un vieux monsieur, un peu allumé, qui vient de se fumer son bédo tranquille à la fenêtre. Je repars vers 14h30 après avoir bu un bon café noir qui me redonne de l'énergie pour remonter jusqu'à l'auberge de jeunesse. Je prends quelques photos de la médina vue du parc au dessus de l'oued. J'arrive vers 15h à l'auberge, règle ma chambre pose mon sac et me pose dans la salle commune. 

C'est l'heure de la prière, la mienne c'est que le temps se quille, histoire de profiter un peu de mon après-midi. Vers 15h30 il fait à nouveau une autre grosse averse, toujours avec du vent. Je bouquine quasiment 200 pages du bouquin que m'a offert Nico à Noël, assis sur les banquettes dans la salle commune, et je me caille, j'ai les extrémités qui commence à s'endolorir. La salle commune a été cependant bien animée pendant ma lecture. En effet il y avait un homme et une femme, marocains tous les deux, qui répétaient ensemble pour une pièce de théâtre, il avaient l'air de bien rigoler. Il y avait aussi quatre jeunes du Vaucluse venus participer à un concours de danse le week-end dernier et qui avaient loupé leur avion ce matin.

L'après-midi est passée en un clin d'oeil à lire et il est déjà 19h30 et je commence à avoir la dalle. Je rêve d'un plat chaud dans un resto confortable et bien chauffé. Je me dirige donc en taxi vers 20h jusqu'à un restaurant réputé, le Gambrinus, où je me retrouve seul mais bien au chaud avec un radiant à gaz qu'un serveur m'allume à côté. J'ai enfin retrouvé l'usage de mon index droit que je ne sentais plus depuis mon après-midi de lecture.

Après avoir picoré quelques olives noires (c'est la pleine saison, il y en avait d'ailleurs cet après-midi à sécher sur le sol devant les maisons à Moulay Idriss), avec du pain marocain, j'ai eu droit à un délicieux potage de légumes qui me réchauffe le corps. Ensuite je déguste un merveilleux coucous au mouton avec des légumes frais et une semoule très fine avec des raisins. Pour finir une délicieuse crème caramel maison avec un bon thé à la menthe. Nickel, tout pour bien se réchauffer. Le tarif reste plus que raisonnable vu la qualité de la nourriture, 85 dH, malgré un accueil un peu froid.

Il ne pleut plus alors je rentre à pied jusqu'à l'auberge et discute un peu avec le monsieur de la réception. Les français sont sortis, les québécois au lit et des anglais (ou peut-être des suédois vu la beauté de la fille) viennent de rentrer. Le temps a l'air de se quiller enfin, qui sait peut-être demain il fera beau Inch Allah.

Je vais me mettre au chaud dans ma chambre et bouquine un peu. J'ai marché environ 8 km aujourd'hui. Je vais me coucher vers 23h30.

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