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Trip sac à dos de Fès au Maroc à Xères en Andalousie en début janvier 2008
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Trip sac à dos de Fès au Maroc à Xères en Andalousie en début janvier 2008
4 janvier 2008

De Meknès à Fès : d'une médina à l'autre

Vendredi 4 Janvier : J'ai toujours bien dormi.; Le temps est toujours gris. Je prends mon petit déjeuner puis vais me doucher. Je discute un moment avec la fille qui s'occupe de la réception ce matin et la femme de ménage, qui prennent leur petit déjeuner sur la terrasse.

Je pars ensuite à pied avec mes 15 kilos sur le dos. Je m'arrête pour me renseigner au loueur de voitures en bas de la rue. Il loue une Logan pour 300 dH, malheureusement il ouvre le lendemain seulement à 10h. Je passe dans la ville nouvelle chez d'autres loueurs mais ils sont tous au dessus de 400 dH. 

Il se remet à pleuvoir. Je m'arrête dans un bar pour boire un café et me tenir au sec le temps que l'averse se calme. Puis j'entame de slalomer entre les devantures qui m'abritent un peu de la pluie qui ne s'est pas arrêtée. J'achète finalement un parapluie et continue de marcher. Je m'arrête à midi dans un cybercafé pour regarder mes mails et glaner quelques informations pour la suite de mon voyage (1h25 de connexion pour 9 dH).

Lorsque je repars en marchant il ne pleut plus et je m'arrête un peu plus loin dans un snack sympathique. Je commande un genre de fajita garnie avec de la viande, des légumes, de la salade, le tout avec des frites et jus d'avocat - plutôt une purée on pourrait dire - délicieux et un thé à la menthe pour moins de 40 dH. Après m'être restauré je repars mais suis un peu désorienté et me goure de direction. Il fait soleil maintenant et je commence à avoir chaud avec mon sac sur le dos. Je demande mon chemin à un agent qui me dit "tout droit" dans l'autre sens. En effet après une paire de kilomètres je retrouve la route le long de l'oued. J'en profite pour poser un peu mon sac et prendre quelques photos tant qu'il fait soleil.

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Je repars dans la rue d'en face, de l'autre côté de l'oued, là où j'étais à peu près à la même heure la veille. Je prends un taxi direction le bassin d'Agdal. Le chauffeur comprend mal et me laisse à presque trois kilomètres  de l'endroit, au milieu d'un quartier pas super rassurant près d'une zone militaire. Je presse un peu le pas et me retrouve, après quelques dizaines de minutes de marche où je me suis orienté comme j'ai pu, au bassin d'Agdal (ancienne réserve d'eau pour la médina et les jardins de Meknès, construit par Moulay Ismaïl, sultan du Maroc au XVII et XVIIIe siècles). Le peu de luminosité restante sous ce ciel encore chargé fait ressortir les couleurs ocre des maisons au dessus du bassin dont l'eau scintille. Juste à côté une esplanade qui permet d'apercevoir les vieux murs de la ville impériale sur lesquels nichent des cigognes.

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Derrière cette esplanade se trouvent les greniers de Moulay Ismaïl qu'il vait fait construire pour conserver les denrées et de la nourriture pour les chevaux (il y en tenait plus de 1 200 dans les écuries avoisinantes à l'époque, en fin de XVIIe siècle).

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Les toits des greniers sont aujourd'hui en partie éfondrés et on peut aisément prendre conscience de l'immensité de l'édifice et de ses murs épais de plusieurs mètres. Je ne regrette pas les 10 dH de ticket d'entrée car j'ai pu faire la visite sans mes sacs (gardés à l'entrée par de braves employés) et en plus dans un calme saisissant et reposant. "Relaxant" même, j'écrirais dans un message à destination de ma mère.

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En ressortant je me dirige vers l'entrée du palais royal où je prends un petit taxi jusqu'à la gare ONCF. Il est 17h10, j'ai de la chance, en un sens, le train précédent a une demi-heure de retard. Je vais donc pouvoir prendre ce dernier, toujours 26 dH en 1ère classe. Il y a beaucoup d'officiers au départ de permission dans le hall d'attente. J'ai le temps de donner un coup de fil sur Fès à l'auberge de jeunesse - j'apprends qu'elle est fermée pour travaux - et à une paire d'hôtels. Je finis par en trouver un de libre dans l'est de la médina, près de la porte Bab Ftouh, l'hôtel Moulay Idriss. J'ai un gars très sympathique au téléphone. Je lui dis que j'arriverai vers 19h.

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Voilà le train qui arrive. Je cherche la 1ère classe au mauvais endroits et du coup je loupe presque le train à essayer de revenir dans le bon wagon. J'ai du encore en traverser quatre en cours de route pour rejoindre le bon. Je me pose enfin, tout chaud et tout essoufflé et j'écris quelques lignes sur mon carnet de voyage au sujet de ce début de journée. Sorti de la gare de Fès, un jeune homme m'accoste et me demande, dans l'ordre : "si je veux pas un hôtel", "si je veux pas aller visiter Ketama" (nouvelle capitale du cannabis et plaque tournante pour toute l'Europe) ou "si je veux pas me bronzer la tête", traduction si je veux pas un peu de haschich.

Je le repousse gentiment et vais me boire un thé à la menthe  dans un café en face de la gare. Le jeune revient à la charge quand je suis dehors à attendre un taxi pour rejoindre mon hôtel à l'est de la médina. Le taxi arrive et me conduit jusqu'à la porte Bab Ftouh. Là je découvre un autre monde, une autre face de Fès, sale, pauvre et mal éclairé, pas très rassurant. Après un petit détour je trouve mon hôtel qui était à peine à 100 mètres de la porte, et ce grâce au conseil d'un jeune qui tenait une télé-boutique dans le quartier.

Je pose mes affaires dans une chambre double avec eau chaude, remplis ma feuille d'enregistrement et paye de suite mes 100 dH. Je me pose un peu dans le salon et demande à Ali, le monsieur sympathique que j'avais eu au téléphone un peu plus tôt, pour manger quelque chose. Il se propose d'aller me le chercher. Je bouquine un peu et il revient un peu plus tard avec un sandwich aux brochettes de poulet bien garni, une salade de crudité et des frites et une grande bouteille d'eau. Je me régale de ce dîner, le remercie infiniment et lui paye une clope.

J'envoie un message à Nico et mes parents et me pose dans ma chambre pour écrire ces quelques lignes. Il fait un peu frais mais j'ai rajouté une couverture épaisse. Je vais pouvoir enfin me reposer un peu et faire reposer mes pieds (ça y est j'ai des ampoules au bout des orteils) après ces quasi 17 km parcourus aujourd'hui. J'appelle Imad et on convient pour se retrouver demain et aller visiter la médina ensemble car il doit faire super beau.

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